Sorties de la semaine | 08.10.2025
TRON : ARES
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Montreux et Vevey
Quand le numérique envahit notre monde
Un passage intense entre deux réalités où l’artifice devient réalité, et l’IA entre en marche.
Tron : Ares nous plonge dans un nouvel épisode de la saga Tron : un programme sophistiqué, Ares, est envoyé du monde numérique vers le monde réel, pour accomplir une mission qui pourrait changer à jamais la frontière entre humains et machines. Le film assemble un casting prestigieux, Jared Leto, Greta Lee, Evan Peters, Jodie Turner-Smith et Jeff Bridges revenant dans son rôle emblématique, dans un décor mêlant le concret et le virtuel.
Derrière les néons et les effets visuels, le film se distingue par son ambition technique : une grande part du film a été tournée en prises réelles, sur des plateaux pratiques. Les décors du Grid, par exemple, n’ont pas été simplement générés en post-production : les équipes les ont construits pour que les acteurs interagissent réellement avec l’espace, même dans les scènes spectaculaires.
La bande son est signée par Nine Inch Nails, un choix audacieux : Trent Reznor et Atticus Ross composent sous le nom de leur groupe, avec une orientation plus industrielle, rude et directe, assumant une rupture avec les sonorités électroniques-orchestrales des précédents volets.
Tron : Ares promet de faire vibrer les sens autant que l’esprit, entre vitesse lumineuse, architecture numérique tangible et confrontation entre ce que nous inventons… et ce qui finit par nous dépasser.
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C'ÉTAIT MIEUX DEMAIN
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, La Sarraz, Montreux et Vevey
Quand le temps bouscule les certitudes
Un couple des années 50 propulsé au XXIᵉ siècle : utopie, choc des valeurs… et réflexions sur le rôle de chacun.
C’était mieux demain raconte comment Hélène et Michel, deux époux paisibles d’une petite bourgade, voient leur univers renversé lorsqu’ils se retrouvent projetés soudainement en 2025. Hélène, longtemps reléguée à l’ombre, découvre une liberté à conquérir. Michel, jusque-là au centre, voit ses piliers trembler quand ses privilèges sont remis en question.
Le film s’inscrit dans un mélange de comédie et de fable sociale : les dialogues oscillent entre décalage temporel et émotion sincère. Le scénario interroge la modernité, le féminisme, la place de l’homme et le poids des conventions, tout cela dans une tonalité à la fois légère et introspective.
Elsa Zylberstein et Didier Bourdon, à l’affiche dans les rôles d’Hélène et Michel, ont eux-mêmes été séduits par le pari du mélange des genres : jouer un couple des années 50 dans un monde moderne, avec ses lunettes, ses portables, ses codes nouveaux.
Plusieurs scènes de découverte du XXIᵉ siècle, l’apparition d’un smartphone, un réseau social, un métro, ont été tournées dans des lieux contemporains imposants, parfois en pleine ville, pour jouer sur le contraste entre passé et présent, ordinaire et extraordinaire.
La critique a accueilli C’était mieux demain comme une comédie bien dosée, oscillant entre satire sociale et tendresse. On retient notamment la performance juste d’Elsa Zylberstein, capable d’incarner autant la retenue que la libération. Le film est décrit comme « un choc de générations » où les rires et les questionnements se marient sans creuser artificiellement les oppositions.
C’était mieux demain propose un jeu de miroirs : que ferions-nous si tout ce que nous tenions pour acquis devenait subitement remis en contexte ? C’est une invitation à croire que demain peut être meilleur, à condition de reconsidérer ce que chacun porte en lui.
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MOI QUI T'AIMAIS
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny, Orbe et Vevey
L’amour comme création, souffrance et fidélité.
Le portrait d’un couple mythique, entre lumière, trahison et obstination.
Réalisé par Diane Kurys, Moi qui t’aimais retrace les douze dernières années du couple emblématique formé par Simone Signoret et Yves Montand. Le film se concentre sur la façon dont leur amour survit aux scandales publics, aux liaisons célèbres (notamment celle de Montand avec Marilyn Monroe), et à la douleur secrète que chacun porte. Kurys choisit de ne pas diaboliser l’un ou l’autre : elle montre deux êtres imparfaits, qui savent que l’un pour l’autre restera essentiel, malgré tout.
Le casting est un atout fort : Marina Foïs incarne une Signoret à la fois vulnérable et combative, tandis que Roschdy Zem prête à Montand son magnétisme et ses contradictions. La photographie de Philippe Rousselot magnifie les espaces intérieurs, tandis que la musique de Philippe Sarde insuffle une mélancolie douce, comme un murmure entre les images.
L’écriture du scénario a duré environ cinq ans, élaborée en collaboration avec Martine Moriconi. Le titre même s’inspire du film Les Feuilles mortes de Montand, et l’équipe a tourné dans les lieux réels qui ont marqué la vie du couple, notamment à Paris, mais aussi à Saint-Paul-de-Vence, lieu de leurs rencontres historiques.
Les critiques ont salué Moi qui t’aimais pour son équilibre : il n’est ni hagiographie ni pamphlet, mais plutôt une relecture sensible, teintée de douleur et d’admiration. Beaucoup relèvent la justesse des interprétations, la sobriété du propos, et la capacité du film à faire revivre des émotions, amour, jalousie, fierté, sans clichés. On parle d’un biopic “qui ne triche pas”, qui restitue moins des faits que des émotions, et laisse le spectateur dans cette zone trouble où l’amour vrai côtoie les erreurs humaines.
Moi qui t’aimais se présente comme une déclaration, non pas au passé, mais à l’ardeur silencieuse qui unit deux destins malgré les tempêtes.
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GABBY ET LA MAISON MAGIQUE
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, La Sarraz, Martigny, Montreux, Monthey, Orbe et Vevey
Un rêve qui s’ouvre comme une porte.
Quand une virée en voiture devient une aventure enchantée entre réalité et imaginaire.
Dans Gabby et la maison magique, Gabby part avec sa grand-mère Gigi pour une escapade vers la ville de Cat Francisco. Mais la balade bascule lorsqu’un accident fait basculer leur précieuse maison de poupée hors de la voiture… Ce qui semblait être un simple objet devient le cœur d’une quête : retrouver la maison, rétablir sa magie, et redonner vie aux petits compagnons disparus.
Le film mêle habilement animation et prises de vue réelles, comme une invitation à plonger dans l’imaginaire. Dès le tournage, les équipes ont multiplié les effets spéciaux pratiques : des décors miniatures, des transitions entre grand et petit format, des bulles flottantes, des portes mouvantes, tout est pensé pour émerveiller et surprendre. Certains fans évoquent qu’un prototype en verre a été construit pour la maquette du palais miniature, exposé sur le plateau pour que les acteurs puissent l’observer physiquement, faire corps avec le monde qu’ils alimentent.
La critique presse met en avant « une aventure douce, remplie de fantaisie et de tendresse » pour les familles. Beaucoup soulignent l’ingéniosité visuelle, la fluidité des transitions entre mondes réels et imaginaires, et la sincérité de l’émotion : ce n’est pas seulement un divertissement, mais une invitation à croire encore aux portes invisibles de notre enfance.
Gabby et la maison magique est une invitation tendre, ludique et inventive à entrouvrir le monde quand on ose croire que chaque porte cache un peu de merveilleux.
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SUPER GRAND PRIX
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny, Montreux, Orbe et Vevey
Quand les mascottes prennent le départ !
Une aventure familiale où rêve, vitesse et détermination s’entremêlent.
Dans ce film d’animation signé Waldemar Fast, les célèbres mascottes du parc Europa-Park, Ed & Edda, prennent enfin leur envol au cinéma. Pour célébrer les 50 ans du parc, MACK Magic et Warner Bros. produisent une aventure où Edda rêve de devenir pilote, et de remporter la plus grande course de sa vie, le Super Grand Prix.
Ce qui rend Super Grand Prix singulier, c’est son ambition d’aller au-delà du simple spectacle : la production a intégré des voix françaises emblématiques telles que Nikos Aliagas et Faustine Bollaert, dans des rôles sur mesure pour la version francophone, ce qui rapproche le film du public local et crée une familiarité touchante. Le compositeur Volker Bertelmann (primé aux Oscars) signe la bande sonore, apportant richesse et nuances dramatiques à cet univers coloré.
Les critiques évoquent un film “chaleureux et inspirant”, combinant humour, émotions et suspense de course. On note la justesse du propos, il ne s’agit pas seulement de vitesse, mais du courage de croire en soi, de surpasser ses peurs et de courir malgré les doutes.
Super Grand Prix invite petits et grands à enfiler leur casque : c’est un hommage à la passion, à l’enfance et à la foi que même une mascotte peut percer les barrières du possible.
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NOUVELLE VAGUE
Sortie dans les salles de cinéma de Monthey et Vevey
Quand le tournage devient hommage et mémoire...
Aux sources d’un mythe, mais vu avec les yeux d’aujourd’hui.
Richard Linklater s’aventure pour la première fois dans la langue française avec Nouvelle Vague, un film qui raconte dans le détail et l’esprit la genèse de À bout de souffle (1959). Le film transpose caméra, effervescence et doute dans les rues de Paris, au moment où Godard entame son premier film révolutionnaire. Il déploie son récit en noir et blanc, au format 4:3, pour restituer une esthétique d’époque et immerger dans le grain du cinéma naissant.
Le tournage s’est étalé entre mars et avril 2024, essentiellement à Paris. Linklater a insisté pour que les reconstitutions historiques soient tangibles : les décors du Paris d’alors, cafés, rues, façades, ont été remontés ou rénovés, les voitures d’époque ont circulé parmi les techniciens pour nourrir l’illusion, et les costumes se sont attachés à respecter les tissus, les coupes et les couleurs de l’époque.
Dans une scène devenue légendaire parmi les premières critiques, Linklater reproduit l’une des cascades de À bout de souffle : au lieu de filmer l’accident de voiture dans sa totalité, il montre seulement ses conséquences, un clin d’œil au style Godard et à son goût pour la suggestion.
L’accueil critique a été chaleureux : beaucoup saluent la délicatesse du film, hommage sans pastiche, sa capacité à rendre visible le chaos créatif de l’instant, et la force de ses comédiens, notamment Guillaume Marbeck en Godard et Zoey Deutch en Seberg. Certains disent que Nouvelle Vague est plus qu’un biopic : une lettre d’amour au cinéma, qui rappelle que la révolution artistique naît souvent dans l’audace plus que dans la certitude.
Nouvelle Vague offre ainsi un pari double : revivre ce moment fondateur, et rappeler que chaque image peut porter une étincelle d’invention.
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