Sorties de la semaine | 03.12.2025

Et si l’éternité devenait votre choix le plus important ?
 

Pour l’éternité plonge dans un au-delà pas comme les autres, où chaque âme fraîchement disparue atterrit dans un « hôtel-carrefour » le temps d’une semaine, l’occasion de décider où et comment passer l’éternité. Joan, interprétée par une comédienne pleine de grâce, doit faire face à un dilemme vertigineux : rester auprès de Larry, l’homme avec qui elle a construit une vie, ou rejoindre Luke, son premier amour, disparu il y a des décennies.

Ce film de David Freyne mêle fantastique, romance et drame spirituel : l’au-delà n’est pas un monde figé mais un lieu de transition, de choix, de mémoire et de réconciliation. Entre nostalgie, tendresse et questionnements, l’œuvre interroge ce qui donne sens à la vie, et ce que l’on choisirait si tout pouvait recommencer ailleurs, autrement.

Visuellement, Pour l’éternité oscille entre douceur et éclat, construisant un univers paisible et onirique, mais jamais déconnecté de l’émotion humaine. Les ambiances sont travaillées, le rythme posé, comme pour laisser le spectateur respirer, réfléchir, se souvenir.

À travers ce récit, le film questionne l’attachement, l’amour, le regret, mais aussi l’espoir et la possibilité d’un nouveau départ, même après la fin. Pour un public de cinéphiles en Suisse romande, c’est une invitation à se laisser toucher, à méditer sur le temps, la perte, la mémoire… et les secondes chances.

Un film doux et profond, qui n’oppose pas le fantastique au réel, mais les relie dans une quête d’humanité.

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Une nuit peut suffire à réveiller les cauchemars oubliés.
 

Dans ce deuxième chapitre très attendu, le cauchemar reprend là où tout s’était arrêté. Mike, encore marqué par les événements du premier film, tente de reconstruire une vie normale pour sa sœur Abby. Mais lorsque de nouveaux incidents surviennent, il comprend que Freddy et les autres animatroniques n’ont jamais cessé de rôder dans l’ombre.

Réalisé par Emma Tammi, Five Nights at Freddy’s 2 pousse plus loin l’atmosphère claustrophobe, les jeux de lumière inquiétants et le sentiment que chaque pas peut être le dernier. Le film élargit l’univers du premier opus : nouveaux décors, nouveaux animatroniques, nouveaux mystères… mais la même angoisse viscérale.

L’intrigue creuse encore davantage le passé traumatique de la pizzeria, les origines des disparitions, et le rôle de Vanessa, qui se retrouve au cœur d’une vérité qu’elle ne peut plus fuir. Les liens entre les personnages humains deviennent plus tendus, plus émotionnels, renforçant l’idée que la menace dépasse la simple mécanique des machines.

Visuellement, le film joue la carte du suspense plutôt que du gore, avec un sens du rythme qui laisse planer un doute constant. Les animatroniques, toujours plus inquiétants, évoluent dans une ambiance où le silence fait autant de bruit que leurs pas métalliques.

Pour un public amateur de frissons, Five Nights at Freddy’s 2 est une plongée nerveuse dans un univers où l’enfance déraille, où les mascottes sourient trop, et où le danger ne dort jamais.

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Un départ sans adresse. Deux enfants à protéger. Une sœur en quête de réponses et d’un avenir.
 

Dans Les Enfants vont bien, le réalisateur Nathan Ambrosioni met en scène l’histoire bouleversante de Jeanne, interprétée par Camille Cottin, dont la vie bascule lorsqu’un soir d’été sa sœur Suzanne (Juliette Armanet) débarque avec ses deux enfants. Le lendemain, Suzanne disparaît sans explication, laissant derrière elle un mot et deux jeunes vies suspendues à l’incertitude.

Brusquement propulsée dans un rôle qu’elle n’avait pas choisi, Jeanne doit accepter de prendre la relève, pour les enfants, pour elle-même. Elle découvre alors ce que signifie « devenir famille » sans repères, comment refuser la peur et incarner la stabilité quand le monde s’écroule autour de vous. Entre colère, incompréhension et tendresse maladroite, le film ne cache rien de l’angoisse, des doutes, mais aussi de la force silencieuse d’une femme qui doit grandir plus vite que l’enfance des autres.

La mise en scène privilégie l’intime et le quotidien, un appartement, des regards fatigués, des silences lourds, des réveils brusques. Le réalisateur capte la fragilité avec beaucoup de justesse, sans misérabilisme : chaque geste, chaque hésitation compte. Et à travers les yeux des enfants, le film interroge la résilience, le besoin de sécurité, et cette question lancinante : qu’est-ce qu’un foyer quand la mère s’en est allée ?

Avec des interprétations sincères (Camille Cottin, Juliette Armanet, Monia Chokri et les jeunes comédiens) et une écriture qui touche au cœur des blessures familiales, Les Enfants vont bien est un drame sobre, honnête, parfois dur, mais toujours profondément humain.

Un film qui rend visible l’absence, mais aussi la possibilité de reconstruire. À voir pour sa vérité, sa colère silencieuse, et son espoir discret.

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