Sorties de la semaine | 23.10.2025
KAAMELOTT - DEUXIÈME VOLET [PARTIE 1]
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, La Sarraz, Martigny, Montreux, Monthey, Orbe et Vevey
Un rendez-vous avec la légende, et peut-être… avec soi-même.
L’épopée continue, avec l’ampleur que mérite la légende.
Quatre ans après le triomphe du Premier Volet, Alexandre Astier rallume la flamme de Kaamelott avec un nouveau chapitre qui promet d’être plus vaste, plus sombre, et plus bouleversant. Kaamelott – Deuxième Volet : Partie 1 marque le retour du roi Arthur, rattrapé par son passé, ses doutes et une Bretagne au bord du chaos. Les Saxons menacent, les chevaliers se dispersent, et la Table Ronde n’est plus qu’un souvenir… jusqu’à ce qu’un nouvel espoir renaisse.
Tourné entre la France et le Maroc, ce second film prend de l’ampleur. Astier a conçu un récit en deux parties tournées simultanément, mêlant humour et tragédie, fresque médiévale et aventure intime. L’univers s’élargit : des batailles, des trahisons, des retrouvailles… mais toujours cette écriture ciselée, cette ironie tendre et ce souffle unique qui font de Kaamelott une œuvre à part.
Certaines scènes de combat auraient nécessité plus d’un mois de préparation, avec un mélange d’armes réelles et d’effets numériques pour donner vie aux batailles mythiques de Kaamelott. Astier a également fait appel à une équipe de cascadeurs britanniques pour renforcer la crédibilité des affrontements, un clin d’œil à son amour du cinéma médiéval et de la rigueur technique.
Le réalisateur confie avoir traversé un tournage « épuisant mais nécessaire », digne d’une véritable quête arthurienne. Autour de lui, les fidèles répondent à l’appel, Lionnel Astier, Anne Girouard, Franck Pitiot, Jean-Christophe Hembert, rejoints par de nouveaux visages qui promettent d’élargir encore le mythe. La musique, signée par Astier lui-même, s’annonce grandiose : chœurs épiques, percussions martiales et envolées orchestrales nourrissent la dimension quasi mythologique du film.
Les premières images laissent entrevoir une œuvre d’ampleur, à la croisée du drame et de l’épopée, où la magie côtoie la boue, le sacré le dérisoire, et où l’humour n’efface jamais la gravité.
Kaamelott – Deuxième Volet est une promesse tenue : celle d’un cinéma populaire, audacieux et sincère, porté par un auteur qui parle aux rêveurs autant qu’aux chevaliers fatigués.
Le film s’annonce comme un nouveau jalon d’une fresque dont chaque épisode renforce le mythe : celui d’un roi imparfait, mais profondément humain, porté par une quête plus grande que lui.
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SPRINGSTEEN : DELIVER ME FROM NOWHERE
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Montreux et Orbe
La naissance d’un mythe !
Quand la solitude forge une légende du rock.
Réalisé par Scott Cooper, Springsteen : Deliver Me from Nowhere plonge dans la genèse du chef-d’œuvre Nebraska (1982), l’un des albums les plus dépouillés et poignants de Bruce Springsteen. Adapté du livre de Warren Zanes, le film raconte la période de doute et d’introspection du chanteur, au moment où il s’éloigne du succès tonitruant de Born to Run pour enregistrer seul, chez lui, un album minimaliste devenu culte.
Le rôle du Boss est incarné par Jeremy Allen White, dont la ressemblance et l’intensité ont frappé la production dès les premiers essais. Pour comprendre la démarche de Springsteen, l’acteur s’est immergé dans son univers : il a appris la guitare acoustique, passé du temps à Asbury Park et écouté les cassettes originales de Nebraska sur le vieux magnétophone utilisé par le chanteur en 1981. L’équipe a même reconstitué fidèlement la chambre d’enregistrement d’origine, avec le mobilier et les instruments exacts.
Le film évite le biopic conventionnel : il s’attache à une période précise, celle où Springsteen s’interroge sur la gloire, la solitude et l’Amérique profonde. On y retrouve une esthétique brute, granuleuse, à l’image du son de l’album. Cooper, qui a déjà filmé les fractures humaines dans Crazy Heart et Hostiles, signe ici une œuvre mélancolique sur le doute créatif et la quête d’authenticité.
Côté critique, les premiers retours saluent une mise en scène sobre et viscérale, soutenue par une bande-son immersive supervisée par Jon Landau, ami et producteur historique du musicien. Plusieurs chansons de Nebraska — Atlantic City, Reason to Believe, State Trooper — y résonnent comme des confessions.
Springsteen : Deliver Me from Nowhere est avant tout un film sur la création, l’âme et la vulnérabilité d’un artiste au sommet qui choisit de se dépouiller pour retrouver la vérité. Une lettre d’amour à la musique, mais surtout au courage de se perdre pour mieux se retrouver.
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BLACK PHONE 2
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle
Le téléphone sonne encore...
Quand l’horreur persiste, même après la mort.
Quatre ans après avoir tué le Grabber, Finney (Mason Thames) tente de reprendre une vie “normale”, ou du moins ce qu’il en reste. Mais les cauchemars ne s’effacent pas si facilement. Sa sœur Gwen commence à recevoir des appels mystérieux dans ses rêves, évoquant des enfants disparus et des visions inquiétantes. Même au cœur du sommeil, la menace se réveille, et ils sont forcés tous deux de retourner sur les traces de l’horreur : le camp “Alpine Lake” devient le lieu de leur enquête, là où le passé et le présent se confondent.
Retour aux sources pour Scott Derrickson, qui retrouve l’univers sombre et surnaturel du premier film. Ici, le Grabber ne se contente pas d’être mort : il revient sublimé, plus dangereux, capable désormais d’infiltrer les rêves. Le film emprunte des codes du slasher emblématique, les cauchemars deviennent terrain de chasse, tout en maintenant une dimension intime, une bataille contre le traumatisme. Certains décrivent ce retour comme “freddyquesque”, tant la figure du tueur en devient presque mythique.
Un choix visuel marquant : les séquences oniriques sont tournées en style Super 8, grain vintage, couleurs fanées — comme si l’horreur elle-même s’enracinait dans la mémoire d’anciens films. On sent l’intention : faire cohabiter l’ancien et le nouveau, l’imaginaire qui hante le réel. Le rythme change : le film ne cherche pas à simplement reproduire la tension du premier, mais à l’amplifier, à la teinter de rage, de culpabilité, de blessures non cicatrisées.
Cette suite explore des avenues nouvelles, pousse l’horreur dans le rêve, et renforce ce qui rendaient le premier si effrayan, Finney traumatisé, la solitude, la voix des morts qu’on n’écoute jamais. Certains relèvent que le film gagne en ambition et en densité, devenant une des meilleures suites d’horreur récentes.
The Black Phone 2 n’est pas là pour ressasser : il veut hanter, surprendre, réveiller la peur. Il prouve que certaines histoires ne peuvent rester silencieuses.
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CHAINSAW MAN : L'ARC DE REZE
Sortie dans les salles de cinéma de Montreux
L’amour, la mort et la lame...
Quand la tendresse rencontre la tronçonneuse.
Après le succès mondial de la première saison de l’anime, Chainsaw Man revient sur grand écran avec The Movie : Reze Arc, adaptation fidèle du segment culte du manga de Tatsuki Fujimoto. Ce chapitre marque un tournant dans le parcours de Denji, jeune tueur de démons au cœur naïf, qui découvre pour la première fois l’amour… avant d’en saisir la cruauté.
Réalisé par Ryū Nakayama et produit par MAPPA, le film adapte l’un des arcs les plus bouleversants et violents de la série. L’histoire s’ouvre sur la rencontre entre Denji et Reze, une mystérieuse jeune femme dont la douceur dissimule un secret dévastateur. Entre rires adolescents, moments suspendus et explosions sanglantes, le récit oscille entre romance tragique et apocalypse mécanique.
Le film conserve le style visuel ultra-nerveux de la série : animation fluide, chorégraphies de combat millimétrées, lumières néon et textures poisseuses. L’équipe de MAPPA a d’ailleurs utilisé une combinaison d’animation 2D et 3D plus raffinée, avec un soin particulier apporté aux scènes aquatiques, un clin d’œil à la symbolique de Reze, liée à la pluie et à la mer.
Fujimoto lui-même aurait participé à plusieurs sessions de storyboard, notamment pour la scène du baiser de la bombe, devenue emblématique parmi les lecteurs. Les doublages originaux reprennent le casting de la série (Kikunosuke Toya pour Denji, Reina Ueda pour Reze), et la musique est signée Kensuke Ushio, déjà remarqué pour Devilman Crybaby et Chainsaw Man.
La presse spécialisée souligne la maturité du film : un récit moins centré sur la violence que sur la perte et la manipulation émotionnelle, tout en restant d’une intensité visuelle foudroyante. Pour beaucoup, c’est le point de bascule entre l’innocence et la fatalité de l’univers Chainsaw Man.
Une tragédie romantique punk, un cri d’amour et de désespoir tronçonné à la perfection.
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DOWNHILL SKIERS
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny et Montreux
Là où le vertige devient récit.
Deux minutes pour défier la mort, un hiver pour défier ses limites.
Dans ce documentaire immersif, le réalisateur Gerald Salmina suit une saison entière de la Coupe du monde de descente alpine, des préparatifs d’été jusqu’aux championnats du monde de 2025. Le film nous plonge dans l’intimité de skieurs d’élite, entre défis physiques, peurs, blessures et rêves suspendus.
Ce qui frappe d’emblée, c’est la géographie des pistes : de Saalbach-Hinterglemm à Bormio, Wengen, Kitzbühel ou Cortina, chaque circuit est filmé comme un personnage à part entière, porteur de danger, de souvenir, de conquêtes. Les athlètes racontent les “deux minutes” de leur course comme un combat contre eux-mêmes, où l’adversaire n’est pas l’ombre devant, mais la gravité elle-même.
Un détail qui signe l’ambition du film : la caméra accompagne les skieurs en coulisses, pas seulement dans la course. On voit les séances d’entraînement glissantes, les ruptures de ligament, les moments de doute et les retours au silence après l’adrénaline. Certains sportifs partagent leur rapport à la douleur : « ça s’oublie… jusqu’à ce que ça revienne » disent-ils, avec une sincérité brute.
Le documentaire a aussi une dimension transnationale : coproduit par l’Autriche, la Suisse et plusieurs chaînes comme ORF et CH Media, il témoigne de l’importance culturelle du ski alpin dans ces nations. Le cinéma comme arène pour ce sport d’élite.
À sa première projection au Zurich Film Festival, le film a été salué pour son intensité, sa rigueur et la clarté de sa dramaturgie sportive. La presse parle d’un « suspense glacial », où la victoire ne se décide jamais longtemps à l’avance, et d’un film qui rend palpables la vitesse, l’usure et le courage extrême.
Ce film est une méditation sur ce que signifie se trouver à la limite et oser y rester.
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